Je suis née à Metz, en Lorraine, un 22 décembre (à trois jours de Noël, pas de chance pour les cadeaux, pas question d’en avoir le double ce jour-là !)
Dès que j’ai su lire, j’ai adoré plonger dans une histoire, vivre mille vies à travers mille personnages.
Les histoires, je ne me contentais pas de les lire, j’en inventais aussi que je jouais ensuite avec mes copines.
Et l’écriture ? Est-ce que j’aimais écrire lorsque j’étais enfant ? Franchement, non, ce n’était pas ma passion.
Pendant longtemps, j’ai trouvé que l’écriture était une corvée. En classe, il fallait écrire sur des sujets qui ne m’intéressaient pas (« Décrivez l’endroit où vous habitez »… « Racontez vos vacances »… Bof, bof, quel ennui !) Et puis un jour, vers 16 ans, j’ai commencé un journal intime. Quelle révélation ! Je pouvais écrire ce que je voulais, ce que je pensais et ressentais.
Je pouvais exprimer mes colères, mes peurs, mes chagrins, mes joies aussi. Comme c’était bon ! Écrire me servait enfin à quelque chose. Et personne ne venait souligner au stylo rouge mes fautes d’orthographe ou mes phrases mal construites !
L’écriture, quand on commence à aimer, on ne peut plus s’en passer. À cette époque, j’ai écrit des tonnes de poèmes, et puis des petits bouts de descriptions, des dialogues.
“Si j’écrivais un roman ?” ai-je alors osé penser.
“Écrire un roman ? Ça ne va pas, la tête ? Tu sais bien que tu es trop nulle !” me suis-je aussitôt répondu.
Et voilà pourquoi il m’a fallu encore de longues années avant de prendre un peu confiance en moi, oublier le stylo rouge de mes professeurs et me lancer dans mon premier roman.
Mon mari et mes enfants m’y ont beaucoup aidée. Et, la famille s’étant agrandie avec l’arrivée d’une belle-fille, d’un gendre, de deux petites-filles et de deux petits-fils, j’ai la chance d’être maintenant soutenue aussi par ses nouveaux membres. Merci à eux tous !